Rages de sucre
Aujourd'hui, je vais traiter des méthodes pour remédier aux rages de sucre. Le présent texte constitue le septième volet d'un ensemble de 9 capsules d'information sur les leurres de l'industrie de la minceur.
Nombreuses sont les personnes qui ont des rages de sucre en après-midi. Personnellement, j'en ai eues longtemps. J'ai longuement cherché la cause de ma dépendance au sucre et aux friandises sucrées. À l'époque, je pensais souffrir d'hypoglycémie. Or, l'hypoglycémie sans hyperglycémie n'est pas une condition médicale selon la médecine. Il faut donc chercher ailleurs la cause.
Certains spécialistes en nutrition et en diététique disent que la cause des rages de sucre sont d'origine hormonale ou émotionnelle. D'autres pensent que ce n'est qu'un manque de volonté. D'autres, encore, estiment que c'est dû à déséquilibre du cortisol (hormone du stress) ou à un déséquilibre de la glycémie. Enfin, il y a ceux qui considèrent que c'est causé par un manque de protéines et de fibres alimentaires dans l'alimentation. Un chose est certaine : le débat est loin d'être clos.
L'industrie de la minceur propose diverses solutions en fonction de la cause supposée. Il existe plusieurs livres qui traitent de ce sujet. Elle propose aussi pléthore de produits surprotéinés pour contrer les rages de sucre. Il y a également quelques méthodes, notamment la méthode payante des «glucides fonctionnels» («functional carbohydrates» en anglais) proposée par de supposés éminents spécialistes sur facebook et Instagram. Cette appellation n'est rien d'autre qu'un terme accrocheur faisant partie d'une stratégie de marketing pour augmenter les ventes d'un livre et/ou d'un produit amaigrissant. Ces glucides fonctionnels sont tout simplement les glucides venant d'aliments sains comme les fruits, les légumes, les céréales et les farines entières. L'expression utilisée signifie que ce type de glucides contribue au maintien de la santé et au bon fonctionnement de l'appareil digestif.
Maintenant, j'aimerais donner plus de renseignements sur ma dépendance au sucre et sur mes anciennes rages de sucre. J'ai grandi dans une famille qui consommait beaucoup de sucreries. En guise de premier repas du jour, mon père ingérait souvent des gâteaux May West avec de la crème à 35%. Parfois, il remplaçait les MayWest par des whippets. À la maison, il y avait une quantité impressionnante de barres chocolatées, de gâteaux et de biscuits du commerce. Lorsque je mangeais des biscuits, c'était souvent la moitié de la boîte. Je pouvais consommer une barre Toblerone en entier d'un coup. Cela dit, aux repas, je mangeais une bonne quantité de légumes.
À l'âge adulte, je consommais des friandises sucrées, plus particulièrement des barres chocolatées de type « Snickers » pour pallier le manque d'énergie en après-midi. Parfois, j'en consommais trois d'un coup. Évidemment, je prenais toujours un peu plus de poids chaque année. Il faut aussi dire qu'à l'époque je n'apportais pas de lunch au bureau. Je mangeais plutôt de la nourriture achetée dans des restaurants pour emporter, notamment de la cuisine libanaise, de la cuisine indienne et de la cuisine marocaine. Ces cuisines constituent normalement d'excellents choix culinaires, sauf si on consomme beaucoup de sauces. C'était mon cas. Je demandais même d'en rajouter. Or, dans chaque sauce, il y a des lipides. On sait que pour 15 ml (une cuillère à soupe) de lipides, il a y un peu plus de 100 calories. De plus, dans ces restaurants, on sert habituellement du riz comme féculent. Or, le riz est un féculent (glucides complexes) qui se digère plus rapidement que les autres. La faim revenait environ 2 heures après avoir mangé. Comme les signaux de la faim se faisaient sentir, j'allais chercher des friandises pour tenir le coup jusqu'au repas du soir.
En 2014, j'ai entrepris de revoir l'ensemble de mon alimentation en visant la réelle satiété et en m'efforçant de trouver un moyen d'éliminer ces rages effrénées de sucre. Au fur et à mesure de mes recherches, j'ai compris que je souffrais de malnutrition. Quoi, moi souffrir de malnutrition, moi qui mangeais tant de salades et de légumes! Eh bien oui, j'en souffrais! Le reconnaître c'est déjà un pas dans la bonne direction. Je consommais beaucoup trop de lipides durant le repas du midi. En après-midi, je consommais des friandises chocolatées, des produits ultra-transformés qui contiennent beaucoup de lipides et glucides. Les glucides contenus dans ces friandises sont abusivement désignés sous le vocable de « mauvais glucides » sur internet. Dans le domaine de la nutrition, il n'existe pas de bons et de mauvais glucides, mais il y a des aliments sains et des aliments moins sains qui contiennent des glucides. On peut donc dire qu'il y a des sources de glucides plus saines que d'autres. Or, dans une alimentation équilibrée, les glucides comptent pour environ la moitié des calories ingérées. C'est dire à quel point il est crucial de bien choisir les sources de glucides pour rester mince et en santé.
Avant d'aller plus loin, j'aimerais préciser que l'information qui suit est plutôt technique et scientifique. Elle repose essentiellement sur mes recherches
pour mieux comprendre les rages de sucre qui me tenaillaient en après-midi.
À l'intérieur de l'intestin, y il a un microbiote, autrefois désigné sous le vocable «flore intestinale», lequel comprend des archéobactéries (bactéries primitives), des bactéries et des levures, ainsi que certains virus bactériophages qui s'attaquent aux bactéries pathogènes. Il existe une véritable symbiose entre tous ces microorganismes et le corps humain, une sorte de coopération mutuelle : le corps humain leur fournit un milieu de vie et eux se nourrissent d'aliments non comestibles (comme la cellulose et les fibres alimentaires) et produisent des acides aminés essentiels, des vitamines ainsi que de très nombreuses enzymes digestives. Grâce à eux, notre digestion est beaucoup plus performante.
Ce qu'il faut savoir, c'est que la composition du microbiote
s'adapte à l'alimentation de l'hôte. Le microbiote d'une personne en santé ayant
une saine alimentation contient très peu ou pas de bactéries pathogènes et beaucoup de bifidobactéries
(bactéries lactiques bénéfiques considérées comme probiotiques), de virus
bactériophages, de levures, notamment saccharomyces (levures provenant principalement
du pain), aspergillus oryzae (levures qui produits beaucoup d'enzymes et qui
facilitent vraiment la digestion) et penicillium (levures qui ont un effet
antibiotique). On y trouve également des souches inoffensives de la e. coli qui empêchent la prolifération de bactéries pathogènes. Au sein d'un tel microbiote, chaque groupe de micro-organismes
joue parfaitement son rôle. Une telle personne ne devrait pas avoir de rages de
sucre. Si elle en a, il se peut que son alimentation soit
moins saine qu'elle le croit, ce qui était mon cas auparavant. Il est aussi possible qu'elle ait hérité d'un microbiote
déficient qui n'assimile pas totalement les nutriments. Selon
Wikipédia, de 30% à 50% des personnes souffrant d'un trouble du spectre de
l'autisme ont des problèmes gastro-intestinaux
chroniques comme la diarrhée, la constipation et des douleurs abdominales
causés par un microbiote déficient. En passant, une greffe de microbiote peut réduire la
gravité des manifestations des troubles du spectre de l'autisme (autrement dit, l'autisme peut être plus léger chez les personnes ayant reçu une greffe de microbiote). On constate même une amélioration sur les plans cognitif et comportemental.
Le microbiote d'une personne qui mangent régulièrement des produits ultra-transformés et des friandises sucrés contient moins de bifidobactéries, de virus bactériophages, de levures et de souches inoffensives de la e. coli. Il contient cependant plus de bactéries pathogènes, notamment des streptocoques, des staphylocoques, des entérocoques et des clostridiums. Il faut savoir que ces bactéries deviennent plus nombreuses et plus virulentes en présence du sucre industriel et de ses dérivés (saccharose [sucre raffiné], cassonade [vergeoise], glucose, fructose et tréhalose). Au sein d'un tel microbiote, il y a un déséquilibre. L'organisme cherche alors à rétablir l'équilibre et à se défendre contre les bactéries pathogènes qui sont présents en grand nombre dans le microbiote, ce qui se traduit inévitablement par des pertes d'énergie et, conséquemment, par des rages de sucre. En cédant à ces rages, on entre alors dans un cercle vicieux : plus on consomme de friandises sucrées et de produits ultra-transformés, plus on a des rages de sucre et plus ces rages deviennent difficiles à maîtriser.
Il est à noter que le microbiote contribue aussi à l'efficacité du système immunitaire,
exerce une influence sur le stockage des graisses, sur la santé physique et
même sur la santé mentale. En passant, le macrogénome du microbiote intestinal
humain contient 120 fois plus de gènes que le génome humain. C'est donc dire à
quel point de microbiote intestinal est un élément essentiel du corps humain et
qu'il est important d'en prendre soin en mangeant sainement. Certains scientifiques considèrent même que le microbiote intestinal constitue un organe à part entière.
Outre les pertes d'énergies et les rages de sucre, une personne souffrant de malnutrition peut aussi avoir les symptômes suivants :
- élimination moins rapide des lipides;
- augmentation de la masse graisseuse;
- prise de poids;
- apparition de problèmes immunitaires ou augmentation de leur sévérité;
- augmentation de la résistance à l'insuline;
- apparition d'un diabète ou d'une autre maladie;
- trouble de l'attention;
- gestion déficiente des émotions;
- problème de santé mentale.
Pour résumer, la principale cause de mes rages de sucre et de ma dépendance au sucre n'était aucune des causes avancées par les spécialistes, mais tout simplement la malnutrition. Il est très difficile d'admettre qu'on souffre de malnutrition, car c'est reconnaître qu'on est seul responsable du problème. Je sais bien que je suis à contre-courant des spécialistes en nutrition. Pourtant, depuis que j'ai revu l'ensemble de mon alimentation en 2014, je n'ai plus du tout de rages de sucre et je n'ai jamais remangé de barre chocolatée ni de dessert industriel. Lorsqu'on reçoit à la maison, on offre des fruits ou une croustade peu sucrée en guise de dessert.
Il découle de ce qui précède que pour éliminer les rages de sucre en après-midi, il suffit de revenir à une saine alimentation et de consommer le midi un féculent qui se digère plus lentement que le riz, comme les légumineuses et le pain de blé entier. Le mieux est de préparer soit même son lunch plutôt qu'aller à la cantine ou au restaurant. Il est important aussi d'avoir avec soi un fruit (un demi-fruit pour les personnes diabétiques) et des bâtonnets de légumes, notamment de céleri et de carottes. Ainsi, on n'a pas besoin d'aller se procurer des friandises.
En passant, la méthode que j'ai conçue pour devenir mince et le rester est entièrement gratuite et est à la porter de quiconque sait un tant soit peu cuisiner. Elle demande de la volonté et de la persévérance. Son originalité consiste en la déprogrammation du goût et en la recherche de la véritable satiété. Elle peut être votre meilleure alliée pour éliminer les rages de sucre, pour corriger vos habitudes alimentaires et pour perdre du poids sans le reprendre par la suite. Je vous encourage donc à consulter ma capsule d'information sur ce sujet.